Au-delà des lacunes dans la gestion des fonds publics mises au jour par la vérificatrice générale dans son rapport annuel, les deux groupes d’opposition s’entendent pour dénoncer le fait que ses recommandations formulées ces dernières années sont de moins en moins suivies.
Ils en donnent pour preuve le taux d’application des recommandations de la vérificatrice générale, lequel est mesuré la 4e année suivant les audits de performance. Ainsi, les 43 recommandations contenues dans le rapport 2018 sont aujourd’hui appliquées dans une proportion de 67 %.
En comparaison, 91 % des quelque 70 recommandations formulées en 2014 avaient été mises en place quatre ans plus tard.
«Le but des audits est pourtant d’identifier les lacunes et de mettre en œuvre des pistes de solution concrètes pour bonifier les façons de faire. Le suivi des recommandations s’avère encore plus important que le rapport en soi», plaide le chef intérimaire de Parti Laval, Claude Larochelle.
«Culture d’improvisation»
La chute du taux de réalisation des recommandations émanant du Bureau du vérificateur général préoccupe également le chef d’Action Laval, Achille Cifelli.
«La vérificatrice générale a rempli son rôle avec sérieux et compétence, dit-il en parlant de Véronique Boily, qui complète cette année un mandat de sept ans non renouvelable. Ce qu’elle recommande, c’est de la bonne gouvernance […] la mise en place des bonnes pratiques de gestion».
«À chacun des rapports de la vérificatrice générale, les mêmes problèmes se répètent, les mêmes constats reviennent et les solutions proposées ne sont pas mises en place», se désole M. Cifelli. Ce dernier rappelle la vaine proposition que sa formation politique avait faite en 2020 à l’effet de créer un registre central qui aurait permis au comité exécutif de suivre en temps réel l’avancement des suivis des recommandations de la VG. «Nous voyons aujourd’hui le résultat de la culture d’improvisation de l’équipe au pouvoir», peste-t-il.
Mauvaise gestion des fonds publics
Au sujet de la teneur du rapport 2022 dévoilé le 13 septembre, Claude Larochelle a résumé ainsi: «La Ville a payé 17 000$ en intérêts pour cause de retard dans le paiement du solde de cartes de crédit. Sans compter qu’aucun mécanisme ne permet de s’assurer que les cartes d’essence actives sont associées à des véhicules en service. Qu’est-ce que cela nous dit sur la manière dont l’argent public est géré? Quel message envoyons-nous aux Lavalloises et Lavallois? À l’ère où tout le monde se serre la ceinture, l’administration doit faire preuve de plus de rigueur avec l’argent des contribuables.»
Le cabinet du maire n’a pas souhaité réagir.
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