Le 11 mai, pour une troisième fois ce printemps, le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Montmorency (SEECM), affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ – CSN), sera en grève.
«Nous avons considérablement réduit le spectre de nos demandes pour les concentrer sur des enjeux de ressources essentielles pour les conditions d’apprentissage de notre population étudiante, souligne Yves Bégin, responsable de l’application de la convention collective au comité exécutif du SEECM, via communiqué. Là, il faut que ça débloque, il faut que le gouvernement fasse preuve d’ouverture et entende nos propositions.»
Au cœur de leurs préoccupations figure «l’iniquité majeure» qui perdure entre les membres du personnel de la formation continue et du régulier, alors que les premiers travailleraient «pour 50% de la rémunération» des seconds.
«On a entendu le premier ministre affirmer qu’il ne souhaitait pas qu’il y ait deux catégories d’enseignantes et d’enseignants au Québec, continue Yves Bégin. Visiblement, il n’est pas au courant que c’est une réalité bien présente dans le réseau collégial.»
Le personnel enseignant de la FNEEQ – CSN revendique également des ressources afin de mieux encadrer les élèves en situation de handicap (EESH) ou avec une faible moyenne générale au secondaire.
La population des EESH aurait d’ailleurs augmenté de plus de 1500% au cours des dernières années.
Finalement, les grévistes exigent du financement pour soutenir les programmes de techniques lourdes de la santé.
«On constate là aussi un problème de rétention et d’attraction de gens qualifiés pour assurer la formation, et ce, alors que le réseau de la santé est aux prises avec un grave problème de pénurie de main-d’œuvre », affirme le responsable de l’application de la convention collective au comité exécutif du SEECM.
Notons que cette troisième journée de grève est enclenchée au moment où les élèves ont déjà remis leurs travaux finaux et complété leurs examens. (C.R.)